Carnet de route Inde


Mars Is No Fun by Camille on Grooveshark


Je commence à rédiger ce carnet de voyage sur ordinateur, sous un fond musical du type Tin Hat.  Je vais faire un mixe entre recopier le véritable carnet (qui a été mon meilleur ami pendant mon périple) et mes ressentis en écrivant aujourd’hui.

Mercredi 06 mars :

Hier, un petit concert avant le départ pour l’Inde. Camille à Boucau.. Une performance incroyable, de nouvelles versions de ses morceaux, beaucoup de puissances et d’émotions. Elle à réussi à me faire aimer un morceau de Johnny Halliday réarrangé pour quatuor à cordes. Ma nièce Nahia et ma sœur Stéphanie ont dansé sur scène !

Un colloque d’Adrien est venu chercher ma valise de Montréal à coté de Montparnasse, il m’a sauvé la mise car mon avion décollait peu d’heures après et la distance que je devais parcourir rendait le temps limite.

Je ne réalise pas du tout que je pars 1 mois en Inde, sans doute pas assez préparé, mon premier voyage seul, je voulais en faire un seul, les circonstances ont fait que c’est pour celui-ci !
Journée de transport, vivement arriver dans l’avion pour Delhi, plus que 13h… Arrivé jusqu’à Roissy sans soucis mais premier stress ! J’oublie mon appareil photo dans le bagage qui part dans la soute ! Il n’y a plus qu’à prier jusqu’à la réception à Delhi. J’ai peur de mes oreilles à causes d’un petit Rhume en plus du traumatisme de l’avion en Afrique qui me poursuivra pour toujours je crois.

Jeudi 7 mars :

Arrivé à Delhi, oreilles saines et sauves ! Appareil photo nickel, un petit carton avec indiqué ZUBIALDE m’attendait, et la douane me laisse passer sans soucis, c’est un sans-faute. Je fais donc connaissance avec Shri Om un chauffeur que je vais côtoyer pendant les 17 prochains jours. Très sympas pour un premier aperçu. J’ai direct enchainé par 4 ou 5 visites : temple Bishnoi, temple des sicks, tombeau de humayun, Qutb Minar.
Beaucoup de gens me dévisagent, certains de Haut en bas, on me sourit ou pas, est-ce mon t-shirt d’Igorrr ? (un coq ! les animaux sont très respectés en Inde).
La circulation est folle ! il faut le voir pour le croire, le klaxon est roi. On conduit comme les australiens ici. En me dirigeant à l’hôtel, à un feu rouge, fenêtre baissée, un enfant (8 ans sans doute) avec un bébé dans les bras ne me parlent pas, me regardent juste les yeux emplies de larmes. Premier coup dur.

Shri Om en me laissant me met en garde et me dit : «  si tu veux te balader ce soir, ne parle à personne ! » …Beaucoup de gens m’interpellent, et forcément je craque, poussé aussi par la curiosité je me retourne. Le gars en question (soi-disant James) a réussi à me retenir ¼ d’heure alternant entre moment drôle, puis un peu lourd. Il voulait tester ma veste, je la lui passe pour qu’il l’essaye puis il me répond : « merci pour le cadeau » alors je m’exclame « no way ! no way ! » de manière assez cool, il continue d’insister puis après avoir senti et vu mon sourire s’irriter, il finit par me le rendre en me proposant un prix pour me l’acheter !
Je finis par rentrer à l’hôtel et prends mon premier repas indien : Thali végétarien et beignets de légumes pour 3 euros, je me suis régalé. Après avoir hésité tout le repas à prendre un beignet de piment qui me narguait, je me dis « aller, il faut tenter » je l’ai regretté les 10 minutes qui ont suivi !

Ah oui, c’est un peu difficile de communiquer avec Shri Om, je lui pose des questions mais il me répond souvent de travers et souvent bien à côté de la plaque. Pour ceux qui suivent TBBT je confirme que kootrapali est Indien !
Première nuit sous le bruit des klaxons, de vomissements autrui et autre tintamarres.

Vendredi 08 mars :

Journée éprouvante ! Entre la sensation de bien-être puis celle d’être manipulé à 100%. Je me dit , ne te prends pas la tête, fais confiance à Shri Om, mais cette journée trop de choses m’ont titillé l’esprit.
Commençons par le début du début ; Départ à 9h de Delhi  pour Nawalgarh et Mandawa. Pas mal de route avant de quitter Delhi, une très grande banlieue où la misère est de mise, radio allumée avec musique Indienne, je me sentais totalement immergé…
La conduite, une fois de plus était complètement folle, quand 2 voitures sont face à face, c’est la plus trouillarde qui se rabat. Sur la route je croise le regard très intense d’une Indienne très belle. Je trouve les femmes particulièrement belles ici, elles sont très féminines, portent de sublimes robes de toutes les couleurs.

La route est longue, 6h avant d’arriver à Nawalgarh. Le conducteur ne connaissait pas cette ville et ne savait pas ce qu’il y avait à voir, entre autre de magnifiques Haveli. Nous arrivons devant l’entrée de l’une d’elles, quand un jeune homme m’interpelle gentiment. J’ai vite compris qu’il voulait me faire visiter le lieu. C’est alors que Shri Om entre en scène et commence à s’embrouillet avec le juene en Hindi,  je ne cherche pas à comprendre (forcement) puis fais confiance à Shri Om et pars pour visiter sans guide. C’est alors qu’un autre homme un peu plus agé vient me voir, commence à me parler des éléments que je regarde. Il me sent réticent et m’en fais pars. Nous parlons de l’embrouille qui venait juste d’avoir lieu et il me raconte que mon chauffeur voulait une comission… Nous finissons par conclure que je suis libre de donner une pièce à la fin ou pas.C’est alors que commence une visite de 2 Haveli, vraiment très beau. J’ai eu droit à de chouettes explications, un anglais plus que correct, il a su m’expliquer de differente manière quand je ne comprenais pas. C’était au final un gars très sympas avec des connaissances qui me suffisaient largement. Voilà une première chose qui m’a fais tiqué à propos de Shri Om.
Sur la suite du trajet en dicrection de Mandawa, je questionne le chauffeur à propos de l’histoire précédente  et lui demande s’il était nerveux : « no problem ». Je lui explique ma volonté de changer de plan et raccourcir un lieu, c’est alors que s’enchaine  une conversation avec beaucoup d’incompréhension avec un manque de connaissances d’anglais de toute part qui m’irrite.
Nous croisons sur la route toute sorte d’animaux : chameaux, dromadaires, singes, ânes, buffles, taureaux,vaches, brebis. Il me tarde de faire le safari !

 Nous arrivons enfin à Mandawa, nous nous fixons un rendez vous le soir pour que je puisse téléphoner à son boss et régler ce soucis de programme qui n’en est finalement pas un
Lors de la séparation, encore une fois il me préviens : Be carefull ! Un peu plus tard je me décidais à sortir , et voilà qu’il m’attendait avec quelqu’un pour m’acconpagner, je refuse et ai envie d’être seul, commence mon chemin, le racoleur me rejoint puis finalement j’accepte sa présence toujours avec le choix d’une pièce ou non à la fin. Encore une fois ce fut une chouette rencontre, un gars de 22 ans qui étudie le design en couture, nous sympathisons (ce que je crois) puis après plusieurs visites d’havelis et une négociation ratée avec un antiquaire j’atterie dans la boutique de son frère où la spécialité est le tissus avec motifs. Tout est fait main, j’en suis impressionné, je finis par acheter 3 tissus puis il me raccompagne à l’hotel car je n’ai pas les sous sur moi. Encore une fois Shri Om arrive au moment Opportun et une fois payé il me demande gentiment « bye bye » de m’en aller pour parler avec eux. Ca sent la comission à plein nez et ça m’énerve sacrément car je me sens tellement manipulé par un gars qui me dit de faire lui faire confiance. Une fois que nous nous retrouvons pour que j’appelle le boss , je lui demande les mots qu’ils se sont échangés quand je suis parti ; Il n’a pas voulu me répondre et à détourné le sujet.

Au final chouette journée mais fatiguante ! et éprouvante.Demain et le jour suivant,le temple des rats et Bikaner m’attendent.
Je voulais rajouter que le racolleur m’a demandé une pièce à la fin alors que je venais d’acheter pour 4500 roupies de tissus à son entreprise. Ca à gaché mon enthousiasme en pensant que je pouvais faire de belles rencontres sans avoir besoin de parler argent derrière. Mais je suis un touriste, et je serai (la plupart du temps) pour un occidental avec beaucoup de sous.
Shri Om m’a quand même bien fait rire en voiture, il lui arrive de peter des plombs et de crier des blagues aux vaches qui lui bloquent la route.


Samedi 09 mars :

Je sais enfin pourquoi on me dévisage autant !, mes cheveux longs et ma barbe ne sont pas courant chez un touriste et cette allure appartient en Inde au caste des prêtres, c’est le jeune homme d’hier qui me l’a dit après lui avoir posé la question.

Encore une dure journée, par dure j’entends intense. Toujours ce mixe entre joie et colère. Hier j’avais réussi à négocier le petit déj, à ma surprise c’était des bananes ! (tout ce que j’adore..)
Nous prenons la route pour Bikaner et le temple des rats. Le climat est très aride puis vers le milieu du chemin le lieu devient désertique. Ne se souvenant pas de la route, il demande conseil à un passant qui lui indique une mauvaise direction ! et nous nous enfonçons dans un endroit de plus en plus désertique, la route rétrécit à un point  tel qu’on ne peux passer que dans un sens, les seules voitures que nous croisons sont des chameaux, je rigole seul dans la voiture vu la situation, le vent se leve de plus en plus et nous nous prenons des bourrasques de sables ayant les fenêtres ouvertes. Je suis d’autant plus regardé dans les petits bleds tel un animal exotique au zoo. C’est d’ailleurs une sensation très étrange. Nous retrouvons enfin notre chemin après avoir avalé quelques kilos de sable et quelques minutes plus tard à Deshnok où se trouve le temple des rats, Shri Om m’y laisse.

Il faut laisser ses chaussures dans la rue, il y a toujours un temps d’adaptation… Je cache mes chaussures ou pas ? je me dit que ce doit être normal. Je dois avouer être un peu déçu de ce temple, en effet sa spécificité est le fait de la présence de milliers de rats vénéré par des pelerins et gavés de nourritures mais l’esthétique du temple est ce qui m’a déçu. Si un rat passe sur ton pied cela porte bonheur, si tu en rencontre un blanc, ta spiritualité est bonne. La zubialdite toujours présente a réussi à repousser tous les rats !

Enfin nous arrivons à Bikaner, où un nouveau sketche est survenu avec le conducteur et je suis à présent définitivement sur qu’il perçoit des comissions, l’hotel ou il m’a amené est réputé pour ça. J’été moyen chaud pour celui-ci car il était assez éloigné de la ville. Quand je le lui ai fais savoir, il s’est braqué direct et à commencé à s’énervé. A terme j’ai dit ok mais que pour une nuit, je ne le regrette pas car je mange accompagné par un groupe de musiciens. J’ai quand même accepté avec un fort sentiment de nervitude !

Je me suis vite calmé en allant dans les rues. Je me suis baladé vers le centre pendant 2h où j’ai pu assister à la vie rurale, les marchands,les odeurs,la misère tous les 2 mètres, un homme rampant parterre se déplaçant avec ses mains sur un carton n’ayant pas de jambes et l’indifférence de la population plus aisé face à ça, sans doute une histoire de caste derrière tout ça…. La densité de la population est folle, les vacarmes de la circulation, la pollution est horrible. C’est quelques chose l’Inde. Je me demande qu’elle est la longévité de vie ici. Le bruit est incessant et je marche à la même allure qu’un chameau.

L’anglais est parfois vraiment difficile à comprendre venant des indiens, c’est chouette de pouvoir découvrir ces différents accents. Je suis en ce moment même avec 2 allemands, et les voilà me conseillant Pushkar que je viens d’annuler pour aller passer plus de temps proche de la nature. Il faut faire des choix. Ah oui ! les vaches ici sont plus respectées que les hommes ! en tout cas sur la route c’est dingue, il peut y avoir une circulation très dense et une vache au milieu, il ne lui arrivera absolument rien, je vous laisse imaginer le mélange de ce fait avec leur conduite… Si tu sais conduire en Inde, tu pourrais presque conduire les yeux fermés ailleurs. Ils n’ont d’ailleurs qu’un rétro.

Demain direction Jaisalmer et ballade à chameau pour passer une nuit dans le désert. Demain sera un jour férié en Inde, peut-être assisterais-je à quelque chose de particulier ? We will see tomorrow !
Je me fais qu’un repas par jour depuis que je suis là car les plats sont sacrément bien rempli. Tel un Zubialde, je ne supporte pas gâcher la nourriture alors mieux vaut un bon plat et estomac rempli que trois repas avec du gachis à chaque fois.


Dimanche 10 mars :

Je vais commencer à écrire aujourd’hui mais ne pourrai sans doute pas finir car la nuit est tombée et que je dors à la belle étoile dans le désert. Encore une journée de découverte et d’attraction. Ce matin j’ai visité un monument, il y avait beaucoup d’indiens et apparemment j’étais plus attractif que le monument, les gens m’ont pris en photo. Une personne est venue et m’a demandé si on pouvait le prendre lui et moi en photo ! Je lui ai dit ok mais que s’il m’explique pourquoi : « you are a very smart boy » à force de photos volés j’en ai eu marre et j’en ai pris un au hasard pour lui dire stop et qu’il pouvait me demander avant ! Il a été surpris !

J’ai ensuite reposé la question qui, lui, m’a répondu de travers. Nous reprenons la route. J’ai pris ma première photo d’indienne âgée de 40/50 ans, je n’ai pas eu le réflexe de lui montrer la photo et je le regrette. Route épuisante donc, 5h de quasi ligne droite ! Shri Om m’a fait peur une fois ou deux en doublant juste juste ou encore sans pouvoir voir si quelqu’un arrivait en face. Durant le trajet je réfléchis à ma semaine après ce circuit et je pense partir au Jim corbett national park. 2 jours de safari sur éléphant…c’est plus que tentant. Sur la route nous croisons pas mal de débris de voitures…

Nous arrivons à Jaisalmer mais la route n’est pas encore finie pour arriver jusqu’à destination du désert, encore 1h sur un chemin ou une voiture et demie peut passer. Il m’amène dans le désert de Kuri, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. La route finie et la famille détenant 2 chameaux trouvée, j’embarque sur l’un d’eux pour une excursion d’une heure trente avec un indien de 16 ans très sympathique et qui adore ses chameaux. Je prends quelques chouette photos et les lui montre, il les adore et me fais promettre de les lui envoyer à mon retour en France, ce que je ferai ! Il y avait une vraie et belle complicité entre lui et ces animaux.

 Il me faudra des retours d’autres personnes ayant voyagé en Inde mais par moment j’ai vraiment le sentiment de me sentir dépouillé et ça m’est hyper désagréable…

J’ai décidé de passer la nuit dans le désert, j’y suis donc ! Le soleil est couché, peu de bruit, le pied ! Après  ces 5 premiers jours emplies de sonorités diverses et variées le silence me plait énormément. Je me découvre écoutant peu la musique avec ce voyage. Même si cela me manque un peu, ça a un côté agréable ! Les étoiles commencent à apparaitre peu à peu, il me tarde la nuit complète car je m’attends à quelque chose d’assez exceptionnelle. Je mange un super repas préparé à l’avance et commence à tester quelques photos de cieux, le résultat n’est pas au rendez-vous. Un concert à lieu au loin, je me couche sous un superbe ciel, du pur bonheur.

Lundi 11 mars :


Enfin une journée sans Shri Om derrière, bien qu’il m’ai dit mille fois « be very carefull » . Je suis dans un petit restaurant tibétain et j’attends mon « végétable momo », je ne connais absolument pas la nourriture tibétaine. Je vais me laisser surprendre. Manon ton « petit carnet voyage pratique » est génial ! Je viens de prendre un rafraichissant indien, un lassi au citron vraiment excellent ! Sous une chaleur en plus ! je n’aurai jamais cru avoir ces températures, il fait largement les 30 degrés, l’acclimatation au Canada risque d’être rude ! (je le confirme aujourd’hui…) Je suis à Jaisalmer city, j’ai bien pris mon temps pour faire le tour du fort, tous les bâtiments sont  jaune or ici et agrémentés d’ornementations splendides ! Je reviens sur le restaurant car j’y suis en ce moment et que j’ai la bouche en feu !! ouah ! Les momo végétariens sont vraiment excellent mais la sauce qui accompagne est sacrément épicé ! Une fois fini je me dirigerai vers les 2 fameux haveli de la ville.

Des femmes m’ont interpellé et m’ont dit « photo ! photo ! no money ! » je me retourne les regarde et les voient  avec une centaine de bracelets à vendre !

Chouette journée, fatigante car j’ai pas mal marché après mettre perdu à deux reprises dans l’arrière ville là où tout est moins charmant et plus dur mais aussi peut-être un peu plus vrai. J’y ai cependant vu une vache rentrer dans une maison sans aucun souci. La famille devait être ravi ! Sérieusement car c’est un symbole qui signifie que la nourriture ne manquera pas.

En fin d’après-midi Shri Om m’a amené à Gadi Sagar,très proche de Jaisalmer, un superbe lac avec une très belle vue donnant sur un espace mêlé d’arbres et de sable. Les femmes jetaient une espèce de pain aux poissons chats qui se ruaient par dizaines… un de mes endroits préférés de Jaisalmer. C’est une ville que je n’oublierai pas ! J’ai fini par un coucher du soleil sur une colline voisine là où j’ai rencontré deux réunionnais qui m’ont vu avec mon appareil photo et ont demandé si je pouvais régler le leur pas réglable. Du coup  je les ai pris en photo avec le mien et vais la leur envoyer en échange ils m’ont proposé leur logis à l’ile de la réunion je n’y manquerais donc pas ! tous les prétextes sont bon…

Mardi 12 mars :

J’ai fais mon choix d’hotel pour ce soir je n’ai pas envie de suivre la proposition de Shri Om et lonely Planet indique quelque chose qui parâit sympathique. Nous attaquons la route à 9h pétante. Cette journée est très chaude encore, on atteint de plus largement les 30 degrès.
evidemment je m’attendais à une remarque venant de Shri Om quand j’allais lui indiquer l’hotel que je voulais, et j’ai eu raison ! il s’est mis à me montrer 3 cartes d’hotels et à me faire une sacrée promo, on aurait pu croire qu’il été le gérant ! Ah ah, cette fois-ci je suis borné et je m’écoute : « yes, but first I want to see singhvi’sand then if I don’t like, ok for your choices ! » Nous arrivons enfin à Jodhpur ( il s’est perdu une fois de plus au passage), je lui donne l’adresse et nous partons pour une demi heure de recherches… un militaire monte dans la voiture pour commencer à nous indiquer. Nous nous retrouvons un bon moment coincé dans une étroite rue, les rickshaws klaxonnent comme pas possible, je suis hyper mal à l’aise et ai hate que nous arrivons ! Il parait un peu tendu ! Ah ah , j’en rie maintenant car une fois que nous avons trouvé l’hotel , c’était la récompense !!! Un Haveli restauré en hotel dirigé par une petite famille un cadre magnifique, un coin repos absolument génial, et c’est la première fois que j’ai une chambre aussi peu cher !! Shri Om me disait de ne faire confiance à personne, c’est à lui que je ne vais plus faire confiance. Arrivé à l’hotel je rencontre 3 françaises, nous échangeons quelques infos et nous serons amené à nous rencontrer 2 fois par hasard dans d’autre lieux. Elles ont aussi un chauffeur qui lui aussi à son système de commissions, le problème c’est qu’elles ont déjà booké les hotels par avance, du coup, il n’a pas moyen d’avoir des commissions et il ne fait que tirer la tronche.

Je continue ma journée en allant visiter le fort de Jodhpur construit à partir même de la roche de la colline, c’est incroyable. Je suis abasourdi par la qualité de sculpture des indiens, des finitions de dingues… Je serai marqué par ça tout au long du voyage. Je monte une première fois au fort et rencontre deux musiciens (flute et percus trad) « namaste ». Une fois devant le musée je me rend compte que les billets sont à prendre en bas du fort, je redescends donc et y remonte. Je me met à rigoler quand je revois les musiciens pour la troisième car ils devaient se moquer de moi, et quand ils m’ont vu rire eux aussi s’y sont mis ! Chouette moment de complicité. Il se trouve que plus tard, dans la rue en contre bas du for, je marchais et un des 2 musiciens (habillé normalement cette fois-ci) est venu m’interpeller juste pour échanger quelques mots même s’il ne parlait pas du tout l’anglais. Une accolade et nous voilà reparti chacun de notre côté. Voilà le genre de moment qui me réjoui énormément ! Me voilà maintenant installé au coin repos de l’haveli avec un lassi excquis et une musique indienne en fond sonore. Je suis vraiment bien ici, j’ai bien fais de m’écouter.

Ah oui ! Deux souvenirs passés !
J’ai demandé une nouvelle fois à quelqu’un pourquoi on me dévisage tant (oui je suis traumatisé) il m’a répondu « tes cheveux longs nous font penser à une fille les gens pensent que tu es fou !
Top 3 :   

  1. Je suis fou, et homme-fille
  2. Je ressemble à un prêtre
  3. Je suis très élégant
J’ai entendu des français à propos de Jaisalmer dire : « c’est vrai que ça ressemble à carcassone ! » petit moment de rigolade en pensant à Tonton et la corniche basque en voyant la cote guadeloupéenne.

Après les Chameaux , il me tarde de monter sur un éléphant, ce doit être dingue et je penserai sans doute à Marlène à ce moment. Beaucoup d’évènements que je vis ici me font penser aux personnes à qui je tient et apprécient beaucoup. J’imagine Morgane étant venu avant moi dans le temps avec les milliers de rats, Marie Line assise derrière une des voitures indiennes et tomber malade en 10 secondes top chrono ( ma conduite est vraiment soft J ) ou encore Layla e ayant eu le privilège de voir d’écouter un jeune talents d’Inde au Sarangi, et puis forcément Amandine et les plats épicés… Le voyage solo est quelque chose !


Mercredi 13 mars :

Un début de journée difficile en ce 13 mars. Malgré une superbe soirée tranquille, la route d’aujourd’hui m’a sacrément fatigué. En mauvais état, Shri Om tente tant bien que mal d’éviter les trous. Il m’amène dans un musée ultra-touristique que je bâcle en 2/2 car pas très intéressant. C’était à propos d’une famille anglaise ayant construit ce palais. En parlant d’anglais, ils ne sont pas les bienvenus ici, la colonisation a laissé de sacré traces et pas des meilleurs.
Ensuite il m’a soi-disant amené dans un village Bishnoï, je n’ai vu absolument aucun village hormis un parc avec des animaux et une femme me demandant de payer pour avoir vu des animaux en liberté. En gros le matin, bof bof. Et il me tarde de rentrer pour une chose, qu’on arrête de me regarder ! ( y a des jours j’ai plus de mal que d’autres).

Par contre, l’après-midi a sacrément contrasté avec la matinée. Je suis donc parti pour ranakpur, le lieu est splendide et à ce jour un de mes coins préféré de l’Inde. La nature domine le reste et un magnifique temple Jain se fond dans le paysage. L’intérieur du temple est à couper le souffle. Il n’est fait que de marbre sculpté avec une finition de nouveau remarquable. J’ai pu assister à une prière, les chants étaient magnifiques, une petite brise venait couronner le tout. Ranakpur est un lieu pour moi immanquable dans la visite du Rajasthan. Les singes sont bien présents, il y en a un qui a bien failli agresser un touriste un peu trop curieux et trop proche.

J’ai pris pas mal de photos d’animaux aujourd’hui, entre écureuils, oiseaux, singes, perroquets, j’y ai bien pris plaisir. J’ai fini la journée  par une petite marche au milieu des singes, j’avoue que je n’étais pas hyper tranquille en pleine nature. J’ai fini par atterrir devant un lac et une de mes vue préférée du rajasthan pour le moment. J’ai ensuite refait marche arrière tranquillement en prenant une nouvelle fois beaucoup de photos, ça craint cr j’en suis déjà à 1000 photos pour 1 semaine de voyage…qu’est-ce que ça va être à la fin ?

Il y a une chose avec laquelle j’ai beaucoup de mal ici, c’est la mentalité à propos de la pollution, c’est déplorable, scandaleux. Les indiens jettent tout, mais vraiment tout dans la rue sans une  moindre petite pensée aux impacts que cela pourrait avoir. Je suis bien conscient que c’est le cadet de leur soucis, quoi que par pour toute la population maintenant, il y a un certaines partie de la population qui pourrait s’en soucier… C’est à un point tel que d’ici quelques années ce sera une vraie catastrophe et ça l’est déjà à moitié… Je me souviens que la pollution en Afrique était très présente mais vraiment pas à ce point-là.

J’ai oublié de noter que hier j’ai vu une superbe prestation de tablas par un gamin, je me suis pris une bonne claque ! Les odeurs à Jodhpur m’ont particulièrement marqué ! Tout se mélange et je suis confronté à des odeurs incroyables toutes les secondes. Mélange d’épices de fleurs, de nourriture alléchante, d’excréments, d’égouts, de pisses, tout…

Demain, destination Udaipur pour 2 jours. Il y a pas mal de choses à voir, et c’est sans doute dans cette ville que je vais voir pour la première fois des éléphants ! J’ai hâte ! Shri Om m’a prévu un guide mais je ne sais pas encore si je vais accepter. Je laisse d’ailleurs ce carnet maintenant pour me faire un petit programme et des recherches d’hôtels sympas ! Ciao !


Jeudi 14 mars :

Folle journée ! La journée qu’il faut que je ne fasse qu’une fois, voire deux max dans la durée du voyage car j’ai craqué… Je me suis acheté une cithare ! C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me résonner. C’est une sensation que je ne maitrise pas, à peine j’entends quelqu’un jouer d’un instrument, je m’imagine avec, imagine ce que je peux faire avec, des compos possibles en mixant avec d’autres instruments. Voilà pourquoi j’ai craqué avec la cithare… Mais bon, au fond je savais que je reviendrai avec un instrument…il ne restait plus qu’à savoir lequel… Demain j’ai donc cours toute la journée avec le monsieur à qui j’ai acheté la cithare, c’est un musicien et aussi fabricant.

Je me suis fait une liste de personnes à qui je vais ramener un petit quelque chose en guise de souvenirs, je vais prédéfinir un objet d’avance et vais m’y maintenir car vous n’imaginez pas à quel point on peut se faire embarquer par des gens en Inde, il faut vraiment avoir un caractère d’acier je crois pour ne jamais craquer. Tant par le fais qu’on vient t’accoster plus que régulièrement, mais aussi par le fais, que sur certaines personnes, tu ne peux pas refuser tellement ils sont aimables et paraissent gentils. Et puis pas mal d’entre eux font du travail d’une qualité géniale… Je me suis retrouvé dans une école d’art de peinture miniature, à couper le souffle…J’y ai forcément pris quelques petites choses dont 1 pinceau à poils de chameaux à tester pour le vernis !

Bon je vais quand même commencer ma journée !! Départ à 9h pour Udaipur depuis Ranakpur. Je me suis retrouvé devant des paysages grandioses, des mélanges de couleurs, du vert, du jaune, du rouge, le tout dans un environnement très montagneux, fantastique ! Cela m’a mis d’une très bonne humeur. J’ai fait arrêter Shri Om de nombreuses fois pour prendre des photos. Il y avait de nombreux singes et certaines faisaient des bonds d’arbres en arbres, impressionnant. Nous sommes arrivés à 11h30.  J’ai choisi une nouvelle fois mon hôtel, et encore une fois je ne le regrette pas, bon cette nuit risque d’être bruyante mais les boules quies sont là ! La musique qui passe dans l’hôtel est complètement décalée entre année 80,  et une pseudo techno allant assez proche de la médiocrité ultime.

Aujourd’hui je me suis pris un guide que je ne regrette absolument pas, nous sommes partis visiter 2 musées et je n’aurais sans doute pas compris le quart des éléments sans ses explications.
Le symbole de trois animaux importants dans le Rajasthan : le chameau représente l’amour, l’éléphant la chance, et le cheval le pouvoir. Je me suis trompé en ce qui concerne les éléphants à Udaipur et les éléphants. Il y en avait avant mais plus à notre époque. J’en verrai cependant à Jaipur dans quelques jours. Les villes qui finissent par –pur sont des villes à dominance Indous, et celle finissant par –bad  sont musulmanes. L’indouisme est une religion d’une richesse sans fin et e m’y perds un peu entre les différents Dieux, différentes réincarnations alors je ne m’étalerai pas pour ne pas dire de bêtises mais m’y pencherai à mon retour car c’est très intéressant ! J’ai encore pu assister à des chants de femmes priant pour le Dieu Krishna, c’était très beau…on s’y prend  et se perds dedans…

A l’époque les éléphants du peuple Moghol étaient tellement bien dressés qu’ils avaient appris à tenir une épée avec leur trompe et à l’enfoncer dans les chevaux qui sautaient sur eux lors des affrontements. Un roi d’Udaipur a alors eu l’idée de mettre une fausse trompe sur les chevaux pour tromper les éléphants et leur faire croire qu’il s’agit de bébés éléphants ! Ça a marché ce qui a fait la renommée de ce roi .Les rois faisaient aussi attention à ne pas construire leur palaces plus haut que ceux des temples afin de ne pas perturbé la supériorité entre roi et Dieux.
Ranaj m’a fait visiter un château avec des éléments incroyables. Par exemple une baignoire gigantesque en marbre monolithique qui était utilisée pour être remplie d’or lors d’un couronnement, et une fois la bassine pleine (à peu près cent mille pièces), le nouveau roi donnait cet or au peuple !

Les femmes avaient et ont toujours des restrictions inimaginables… Avant les rois avaient 16 femmes. Le roi actuel d’Udaipur n’en a qu’une seule mais le peuple s’amuse à dire qu’avant, avec 16 femmes le roi n’avaient pas de problème , aujourd’hui avec une femme, il en a 16.
Il y a une fois de plus un travail de sculptures, de mosaïques, de finitions remarquables. Suite à cette visite, nous avons descendu une rue afin d’aller au marché local mais un magasin de musique à barré notre chemin ! J’y rentre donc ! Et y reste quelques heures. Le type m’a montré pas mal de cithares et a joué chacune d’elles afin que je puisse entendre les différences, j’en ai essayé. Il m’a appris la position pour tenir l’instrument et la gamme de Do majeur. J’ai finalement craqué pour une cithare semi-électro acoustique, avec une belle résonnance sans ampli. La cithare est assez petite et donc bien pratique pour le voyage !

J’enchaine donc pour une visite d’école d’art, et suis accueilli par étudiant qui fait de la peinture miniature. Après avoir m’expliqué comment ils procèdent, il m’a montré pas mal de ses œuvres, toutes troublantes par la qualité… J’avais à disposition une loupe pour voir les détails des peintures miniature. J’ai été scotché et lui ai pris une peinture qui fait 6 cm de long sur 4 de large… Cela a représenté 2 mois de travail… Je vous laisse imaginer.

Sur ce je pars pour faire un peu de cithare… Faut bien que je m’entraine un peu avant demain histoire d’avancer un peu, et d’avoir les bases essentielles une fois le cour passé pour bosser seul !


Vendredi 15 mars :

Une journée plutôt tranquille ! Levé tôt car ma fenêtre super mal isolée donne sur une rue très bruyante. Je pourrais presque croire dormir dans la rue même. Levé donc à 7h, j’ai pu bien prendre mon temps alternant entre cithare et la suite de mon parcours, je ne sais toujours pas trop où je vais partir du 23 au 28.

Ce matin j’ai été me promener dans un jardin botanique magnifique, très varié en fleurs. J’y ai donc pris une multitude de photos et j’y ai surtout vu un énorme papillon !!! Jamais auparavant de cette taille-là ! J’ai pu le prendre en photos mais avec un mauvais réglage… j’ai dû faire vite… Encore aujourd’hui les indiens ne se gênent absolument pas pour me dévisager, et je vois que je suis assez traumatisé par ça, j’ai beau les regarder pour qu’ils détournent leur regard ailleurs mais en vain, cela ne les empêchent pas de continuer à me regarder... Je n’étais pas d’humeur à ça aujourd’hui alors j’ai un peu écourté ma visite et ai découvert un potentiel client pour un violon ! à voir ! je dois l’appeler une fois de retour à Paris.

Arrivé 13h, je pars pour mon après-midi de cours de cithare dans son magasin ! j’y ai passé un super moment ! Il m’a fait faire une dizaine d’exercices puis m’a tout noté sur le book donc c’est top ! Il m’a dit que je me débrouillé très bien… sans doute pour me vendre l’étui qui va avec ! On a joué sur un tampura digital, le tampura est une basse continue hyper relaxante. Ensuite une coréenne en voyage pour un an en Asie est venue pour prendre un cours de percussions. C’était aussi un chouette moment et on a fini par faire un petit bœuf percussif.  On a pris une photo que je mettrais sur le blog si elle me l’envoie (elle y est dans la section photo). Ce qui est agréable dans ce pays, c’est que tous les commerçants t’offrent un ou deux thés. Chaque thé est vraiment unique ici. Les goûts sont très différents selon les assaisonnements d’épices. Quand je rentrerai le thé me paraitra sans doute bien fade…

Je ne vais pas aller plus loin aujourd’hui car je dois réfléchir sur mon parcours ! Je me laisse au choix 3 parcours différents, je verrai comment évolue le voyage ! (Vârânasî, parc national ou rester à Delhi).

Samedi 16 mars :

Hey hey ! Nous sommes le 16 mars, nouvelle journée, nouveau stylo. J’ai quitté Udaipur ce matin pour Bundi. Encore une fois , c’est une très belle route, dans le sens où j’ai pu de nouveau voir défilé de nombreux lieux ruraux et de très beaux paysages. La route quant à elle était assez chaotique.

Les premieres gouttes de pluies sont apparues, l’orage aussi. Le voyage en route est quelques chose que j’apprécie beaucoup mais j’ai aussi de la frustation à gérer car si je m’écoutais je m’arreterai presque tous les kilomètres. Les paysages défilent, entre les femmes ramassant leur récolte à la faux. Un sari rouge éclatant au milieu d’un champ mi-vert, mi-jaune. Entendre le « Hello » des enfants surpris de me voir passer par là, car ce n’est pas une des routes les plus utilisée d’Inde.

J’ai quand même regretté mon choiw d’hébergement à Udaipur, cher et très bruyant, j’espère me rattraper cette nuit ! Ce soir je suis dans un Haveli coté exterieur avec acces direct sur un magnifique jardin qui donne directement sur le lac. La photo parlera mieux que moi. Le logis est très simple, les fourmis logent avec moi dans la chambre et le lieu est trop charmant pour refuser…surtout pour 4 euros la nuit… il y a pire ! Shri Om a voulu m’amener dans un hebergement à 800 roupies la nuit, j’en ai trouvé un à 300…

Dès l’hotel trouvé, je suis parti pour visiter le fort et le city palace. Ce sont deux joyaux malheuresement laissé à l’abandon et la pollution urbaine fais le pas dessus. Les singes ont aussi leur territoires bien affirmé !

Dès la première visite j’ai rencontré un couple de français voyageant pour trois mois et demi, Inde, Cambodge et Laos… Nous nous sommes fais une belle promenade accompagné d’un chien errant et de batons pour se proteger des singes très arrogants. Nous menaçant les batons ont pris le dessus pour leur faire peur ! Nous nous retrouvons ce soir pour diner ensemble dans un espèce de café resto très sympathique ! Entre temps j’ai pu profiter merveilleusement bien du jardin et du coucher du soleil entre deux montagnes. Des enfants sont venus me voir et voulaient voir l’appareil photo. C’est alors enchainé une série de photos assez drôles, les trois enfants s’amusaient à faire des grimaces, puis un des enfants m’a remplacé et j’ai pris sa place pour une photo. Ce sont de simples moments mais d’une authenticité absolue. Voilà tout ce qu’il faut pour me réjouir et rendre ce voyage inoubliable.
          Je me suis pris d’un petit fou rire avec un commerçant à qui je voulais acheter un stylo. Je lui ai dit « Good Morning ! » à 8h du soir, Il s’est bien moqué et à bien insisté sur le mot « good evening » en partant !

La cithare va m’accompagner à Montréal , c’est sûr ! Deux instruments dans l’avion, ça risque de ne pas passer alors la guitare restera sans doute à Paris…

Dimanche 17 mars :

 La soirée d’hier soir en compagnie d’Emilie et Michel fût fort agréable ! Nous avons mangé dans u ncoin bien sympas puis avons fini la soirée accompagnés par quelques bières ! Nous avons donc décidé de passer cette nouvelle journée ensemble à se ballader dans la vieille ville et trouver les fameux 60 puits de Bundi !

Ce matin je me suis attelé à la lessive hebdomadaire, passer 2 heures à frotter pour laver trois pauvres linges…

Nous nous sommes donc retrouvés à 11h30 dans l’Haveli afin de leur montrer l’acquisition de la cithare, ainsi que quelques notes pour découvrir la sonorité. C’est enchainé une bonne balade dans les rues de Bundi. Je crois que j’ai commencé à m’acclimater à la vie Indienne rurale hormis le fait que le klaxon est vraiment une horreur, super titi serait débordé de travail ici !!!
Les enfants viennent, nous regardent, nous serrent la main et repartent tout content vers leur mère. Encore des odeurs saisissantes aujourd’hui, toujours ce mélange surprenant. Nous décidons donc de nous arreter pour manger, cette fois dans un bouic bouic 200 % local. Un sacré plat pour même pas 1 euros. C’est d’ailleurs ici que j’aurai l’expérience la plus épicée d’Inde ! Très violent ! Je me suis mis à tousser comme pas possible, rouge de visage, quelques larmes, la petite transpiration sur le front et 10 minutes après le calme après la tempête !

Nous avons poursuivis notre balade et nous nous sommes amusés à nous perdre dans les rues , voir par chance si nous tombions sur ces fameux puits ! Nous ne savons pas si ce que l’on a vu sont des puits, mais si c’en étaient alors ça a foutrement plus la classe que les puits occidentaux, ceux-ci ont des ornementations de plusieurs mètres de hauteurs et toujours un sens de la finition très poussée !

Vu la cagnasse sous laquelle nous marchons nous avons pris la décision des s’arreter boir un coup dans un endroit plus que charmant et agréable. C’est pourquoi nous avons fais nos grosses loques et sommes restés toute l’après-midi dans ce lieu qui au passage était  une maison habitée ! Le restau café se trouvait sous le toit couvert. Quand nous montions les 3 étages, nous pouvions voir la vie familial à l’œuvre, le père allongé devant la télé , le fils jouant de la guitare à coté.
Nous avons donc passé notre après midi là, jeux d’échecs, discutions, puis le UNO, le fameux UNO ! Nous avons crées le UNO extension avec de nouvelles règles bien plus poussées. Les cartes spéciales face ouverte, les chiffres face cachée, le O posé ce sont les spéciales que nous échangeont. Une règle sur les suites aussi, celui qui pose une suite de 4 cartes peut instaurer n’importe quelle règle concernant les deux autres joueurs. Enfin voilà, c’était vraiment une bonne rigolade ! Et pour ceux me connaissant, vous auriez été très surpris par mon calme et ma bonne foi ! ah ah !

J’ai passé deux journées géniales en compagnie de ces deux francçais. Nous y sommes donc restés jusqu’à tard le soir, avons fait un festin, 9 plats à 3 pour un total de 10 euros ! Beignets d’oignons, des crêpes au fromages, des omelettes, c’était vraiment excellent ! Emilie m’a passé le bouquin qu’elle venait de finir : Carlo Ruiz Zafon, un livre mélangeant réalité et fantastique. Je m’y attèle dès ce soir ! (aujourd’hui je l’ai fini et je le trouve génial ! je l’ai dévoré !) Nous nous sommes donc quittés ver minuit. Si je n’avais pas le chauffeur, je les aurais bien accompagnés dans leur périple ! Une sacrée aventure de 4 mois les attends. Nous avons evidemment pris une photo tous les 3 que je mettrais sur le blog. Des gens bien charmants que j’aimerai revoir plus tard en France !

J’appréhende de reprendre la route seul, je m’y été un peu habitué mais ce chouette partage m’a donné envie de continuer mon chemin avec d’autres. Demain rendez-vous donc pour Ranthambore, à la recherche d’une belle végétation et peut être avec beaucoup de chance j’y apercevrai un tigre…

Lundi 18 mars :


Un jour de plus, l’agenda passe vite, plus que 11 jours… Aujourd’hui Shri Om paraît de mauvaise humeur, pas un mot sur quasiment tout le trajet. Nous arrivons enfin à Ranthambore, il m’amène d’abord dans un hôtel a 1200 Roupies la nuitée, je refuse direct puis lui demande de m’amener à un autre repéré auparavant. Plus simple mais tellement moins cher, 350 roupies la nuit ! Ce midi il m’a sacrément énervé, il était très insistant sur certains points alors je lui ai fait comprendre d’arrêter. J’ai donc réservé un premier safari en Jeep pour l’après midi ! Je m’installe dans la chambre puis vais dans la salle commune pour consulter mes mails quand la Jeep arrive et m’embarque pour une sacrée ballade de 4h à travers un parc naturel à la recherche de tigres entre autre ! La route est longue avant d’arriver à la réserve, et pas de toit sur la Jeep, mes cheveux on fait de la danse contact !

Arrivé au niveau de la réserve, la route devient un chemin montagneux, je décolle du siège toutes les minutes, et maintenant je comprends pourquoi il n’y a pas de toit ! Le chauffeur garde forestier passe beaucoup d’appels à d’autres gardes pour avoir des informations sur une éventuelle trace de tigres dans les parages. Au bout d’une demi-heure en montagne, le garde reçoit un appel « Il y a un tigre à tel endroit ! Mais c’est bizarre il à le pas lourd » Quand nous arrivons 10 minutes plus tard, le tigre venait tout juste de mourir… Beaucoup d’émotions. Quand le garde c’est approché et l’a vue, il s’est mis à pleurer. C’était un moment vraiment triste et sur le coup j’aurai aimé ne pas être là je crois même si après coup j’ai réalisé que j’ai assisté à une scène assez unique et j’ai pu m’approcher d’un tigre comme jamais je pourrai de nouveau le faire. Dans cette partie de la réserve il y avait un male et une femelle, il ne reste plus que le male… J’y ai sans doute pris mes plus belles photos d’Inde, l’animal avait encore toute sa splendeur, son charisme comme s’il était toujours en vie. Le tigre a sans doute été empoisonné par des villageois.

Nous avons ensuite continué notre chemin avec un autre garde forestier, le premier est resté avec le tigre en attendant une jeep spéciale pour pouvoir le remorquer. Dans ce périple j’ai pu voir des oiseaux d’un plumage bleu turquoise splendides. C’est difficile de prendre des photos d’animaux vivant dans leur milieu naturel… Mais c’est ce qui fait tout le charme quand on arrive à en prendre une chouette ! Je n’y suis malheureusement pas arrivé. Peut-être demain matin ! En tout cas je me suis trop cru dans ses films genre blood diamond où l’on voit des passages en balades en Jeep, cheveux aux vents, devant des paysages à couper le souffle. C’est assez indescriptible comme sensation, je crois qu’il faut le vivre pour le ressentir. J’ai pris une photo qui pourra peut-être retranscrire un peu la sensation que j’essaie d’exprimer.

Ce soir j’ai fait la connaissance d’une nouvelle coréenne et d’un canadien ! Très sympathiques ! Ils ont un anglais excellent et articulent super bien mais parlent bien vite ! C’est un peu compliqué mais je donne ce que je peux ! Je pars demain matin avec eux pour le safari ! Sur ce petit carnet, bonne nuit.


Mardi 19 mars :

Debout 6h du matin, près en 5 minutes pour aller faire un nouveau safari dans une zone différente que celle d’hier. Nous sommes 5 de la guest-house dont kim et Chris. Nous partons donc mais cette fois pour un sketch pas drôle. Nous sommes tombés sur un guide qui ne connaissait que 2 mots d’anglais. La balade est censé durer 3h , 2h30 plus tard nous étions déjà de retour sachant qu’il faut ¼ d’heure  pour aller de la réserve jusqu’à l’hôtel. Nous avons vu des traces de pattes de tigres mais ils n’ont pas du tout essayé de suivre la piste, ils ont écourté notre balade facilement d’une heure et au retour le conducteur a spécialement conduit à une allure très lente, sans exagérer 20km/h sur le trajet du retour en rallongeant la route. La déception de ce matin est énorme. J’ai finalement eu beaucoup de chance hier  même si c’était un évènement très triste. Ma balade avait duré 4h, le garde à fais en sorte qu’on puisse essayer d’apercevoir une belle flore et faune, mais ce matin ce n’était pas loin du pitoyable…

C’est pourquoi, en rentrant j’ai décidé d’écourter mon temps ici et donc de changer de programme. J’en fais par à Shri Om, ce qui l’irrite un peu car je lui fais faire un détour de 120 km, mais bon j’ai payé un chauffeur justement pour qu’il puisse faire ce genre de choses. Départ donc à 12h pour Jaipur, la capitale du Rajasthan. Je m’attends donc à un sacré vacarme et une forte pollution. En parlant de pollution, quand je suis parti faire le safari, de la montagne on voyait un épais nuage de pollution qui surplombait la ville, c’était triste à voir alors qu’il y avait un magnifique ciel bleu à côté.

La route pour Jaipur est chaotique, truffée de nid de poules. La chaleur était à son paroxysme et ma fatigue aussi, c’est ce qui en a fait mon pire trajet depuis le début du séjour. Je n’avais envie que d’une seule chose, me poser, une douche et repos. J’ai décidé de laisser Shri Om choisir à moitié, et je m’en sors en négociant un peu, pour pas trop cher. Je fini donc ma journée par la visite de Birla , un temple entièrement fais de marbre. Demain j’ai un guide pour visiter Jaipur, comme à Udaipur, espérons qu’il soit aussi chouette que le précédent !

Ah oui, je commence à me rendre compte que Shri Om est vraiment mauvais en anglais. Il y a encore eu une grosse incompréhension de sa part. Il ne comprenait pas ce que je disais et me répondait complètement de travers tout en m’affirmant qu’il comprenait ce que je lui racontais. Au bout de 10 minutes, j’ai dû appeler la patron car il me fallait une réponse, et en 10 secondes , affaire classée. Jusqu’à présent je me posais quand même pas mal de questions à savoir si mon anglais étais si nul que ça. Je suis tout de même assez content car on me dit que mon anglais est correct. Il m’arrive par moment de ne plus avoir besoin de réfléchir pour dire ma phrase et de parler de manière spontané ! rarement mais oué oué , ça le fait !

Mercredi 20 mars :





 
 



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